Performance MICROBES 2
Microbes 2 – Performance (2006)
Poussette, vinyle, silicone, petits moteurs électriques, circuit électronique, batterie, son, petits haut-parleurs.
Crédits photos :
Maison de la culture Maisonneuve, Montréal, Québec.
Description du projet
L’idée de cette performance est d’intégrer les gens à une action donnée afin d’amener un rapport interactif entre l’artiste et le public. Par le biais de contacts physiques (vêtu d’un habit en vinyle blanc), d’une trame sonore et de déplacements, je tente d’instaurer un dialogue entre deux personnes en utilisent trois des cinq sens traditionnels: la vue, le toucher et l’ouïe.
Avec une poussette transformée en pouponnière roulante, je me déplace lentement dans un lieu. La vitesse de mes mouvements est importante, parce qu’elle est diamétralement opposée aux mouvements épileptiques des organismes tentaculaires qui se trouvent dans la poussette. Ces organismes sont en réalité plusieurs petits moteurs électriques, chacun surmonté d’autant de tentacules fabriqués en silicone. Chaque moteur est relié par un circuit électronique qui contrôle leur temps d’arrêt et de marche. La performance servira de prétexte pour rencontrer spontanément le public, en créant des échanges directs par un contact physique (accolade). Ce tendre moment est bercé d’une vibration à la hauteur de la poitrine obtenue par des moteurs insérés sous mes vêtements. Dans le même élan, ma bouche se porte à l’oreille de la personne, comme pour un secret, pour doucement laisser entendre une série de comptine. Ces comptines, qui servent à endormir ou calmer les enfants, sont audibles par le biais d’un petit haut-parleur dissimulé dans ma bouche. Quelques secondes plus tard, il y a séparation et je pars à la recherche du (de la) prochain(e) participant(e).
L’intention de cette performance est de créer un paradoxe visuel, sonore et tactile. L’effet est possible grâce à un vêtement froid et aseptisé (vinyle blanc) versus l’accolade chaleureuse et la proximité de ma bouche près de l’oreille de la personne. Il y a aussi les mouvements épileptiques des éléments dans le berceau versus la comptine diffusée par le petit haut-parleur à l’intérieur de ma bouche qui est porté à l’oreille de la personne.
