Expositions Passées Imbroglio

Imbroglio en deux actes (2008)
Collaboration : Rino Côté et Youri Blanchet
Latex, tissu, acier, aluminium, moteurs, microcontrôleur (ARDUINO), caméras, projecteurs.
2,5 m x 3,05 m x 12,83 m

Crédits vidéos : Jean-Luc Potvin

Musée du Bas Saint-Laurent, Rivière Du Loup, Québec

Ce projet d’exposition se veut en continuité avec une autre installation réalisée précédemment: Terzetto. L’idée, avec Imbroglio en deux actes, était de pousser un peu plus l’étude d’un certain nombre d’éléments issus de la sculpture/installation Terzetto, telle l’interaction du visiteur avec la pièce. Les membranes des deux pièces s’apparentent à la peau, par l’utilisation de caoutchouc naturel (latex) sur un tissu extensible.

L’installation est tout d’abord retransmise sur un mur à l’entrée de la salle afin que les visiteurs puissent voir des images en macro de certaines parties. Ces images sont captées par de petites caméras dissimulées à différents endroits sur les pièces. Les minis caméra diffusent la démonstration d’une macroscopie d’éléments déjà amplifiés. Ceci afin de faire voir aux visiteurs des parties visuelles ciblées, pour les amener en des lieux intimes et discrets, leur permettent de vivre l’indicible.

Par la suite, en entrent dans la salle, les visiteurs découvrent une installation de grande dimension, qui impose dans l’espace une douceur enveloppante. L’intention est d’amener le visiteur à se sentir happé à travers les tensions et les mouvements répétitifs de la pièce. Ses mouvements sont exercés par des moteurs attachés aux extrémités des immenses cônes, afin de leur donner une vie artificielle. L’expérience donne une monumentalité au corps animé. L’intention est d’amener le visiteur et la pièce dans une sorte de dialogue «génétique» entretenu par l’un et l’autre.

Par sa présence dans l’espace, ce projet est un volume générique, une interprétation libre inspirée des organes internes, mais aussi de leurs fonctions. L’installation évoque également une membrane fragile et tendue, dévoilant des imperfections du corps, même celles qui sont habituellement imperceptibles. Une vulnérabilité s’impose ou s’expose. À première vue, cette proposition revêt un caractère ludique, mais en fait, c’est l’exagération de certains faits de la condition humaine : la matrice maternelle, la vie assistée, le mouvement des organes…

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